Notre 31 octobre 1999, la France bat la Nouvelle-Zelande en demi-finale d’une coupe du monde de rugby a Twickenham.

Enfant, Thomas Ceyte est devant le poste de tele. Le declic. S’en suit plusieurs annees de rugby a Aubenas, en Ardeche, une interruption pendant deux ans Afin de repasser, et passer pro “un peu naturellement”.

Le deuxieme ligne de l’USON Nevers revient concernant ses premiers souvenirs de l’ovalie.

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J’ai commence en poussin, toute premiere annee pour etre precis. Ca doit correspondre a 7, 8 ans. Mon pere faisait du rugby, mais il ne m’y a jamais pousse non plus. Cela m’a laisse faire. J’ai d’abord fera du foot, un tantinet de basket. Et cela m’a pousse aupres du rugby, c’est surtout le match France-Nouvelle-Zelande en 1999. On bat les All Blacks, Jonah Lomu… J’ai decouvert toute la famille dans l’euphorie du match, ainsi, je me suis evoque : “Allez, par exemple.”

Il y avait aussi l’equipe d’Aubenas en Pro D2 a l’epoque, qui tournait beaucoup, on entendait beaucoup parler d’eux.

Tout est reuni pour tenter l’aventure.

Ils font pas mal d’educateurs, principalement le premier que j’ai eu, Bernard. Apres. c’est special Aubenas. Au moment oi? j’avais 11, 12 ans, j’etais entraine via “un pro” entre guillemets, un jeune comme moi qui avait 22 ans a l’epoque, qui m’entrainait et qui jouait en toute premiere. Dix annees apres, je jouais avec lui.

Les jeunes qui aspiraient a etre pro, ou du moins a jouer en toute premiere, passaient des BP JEPS (brevet professionnel d’une jeunesse, de l’education populaire et du sport) et ils entrainaient nos jeunes. Les gars qui etaient en premiere etaient forcement aussi tres accessibles.

Tout ca, c’est des maillons. Il y avait un mec qui etait boucher a Aubenas, qui jouait en B et qui nous entrainait. C’etait quelqu’un dans le vestiaire qui etait respecte. C’est une identite.

Apres, de nombreux gens m’ont marque mais je ne pourrais nullement la totalite des citer. On voit, comme, un ancien joueur qui etait directeur du centre et qui m’a beaucoup aide aussi. Cela m’a marque autant que le entraineur de l’epoque dont aujourd’hui j’habite reste tres proche.

L’envie d’etre pro… A l’origine, je ne savais jamais trop ce que c’etait que le rugby pro… Enfin, je savais ce que c’etait quand je regardais les professionnels a le pc, mais je ne savais jamais qu’au niveau d’Aubenas on pouvait l’etre.

Au moment oi? j’ai fini les etudes, j’ai fait 1 bac pro commerce, je ne savais pas quoi faire. J’ai ete livreur dans un magasin de meubles d’ailleurs surveillant dans un college. Je continuais le rugby a cote.

En enchainant les bonnes performances au milieu des espoirs Reichel, ainsi, legerement en B, vu que j’avais un bien petit peu participe a la remontee de Federale 2 a Federale 1 en jouant plusieurs matchs, ils m’avaient pris dans le groupe pour preparer la periode de l’annee.

Et finalement, petit a petit, ca m’a plu : on est i  chaque fois ensemble, il y avait vraiment un bon groupe, on s’entendait fort bien avec les joueurs qu’ils avaient fait signe. Je n’etais pas encore pro la premiere annee, mais la deuxieme annee, quand je reviens de blessure, J’me dis que si je joue, vous devez que je devienne professionnel, tout juste.

Je suis passe professionnel legerement naturellement, mais ca n’a jamais vraiment talkwithstranger ete un but parce que je ne savais nullement comment ca se passait. Je n’ai pas fera d’equipe de France moins de 20, de selection jeunes… Ca c’est bien goupille, il faut dire, parce que votre n’etait nullement prevu.

Vivre des choses en commun. Que votre soit, a l’heure actuelle, apres un match, autour d’une excellente biere, dire “ouah, on a fait 1 excellent match” ou “ca fut dur mais on l’fait arrive”. Que votre soit quand on etait plus jeunes, des retours en train, l’equipe… C’etait super ! Cette cohesion, ce groupe, on se battait les uns pour les autres ! Di?s que j’arreterai le rugby, dix annees apres, J’me rappellerai des mecs avec qui j’ai joue. C’est surtout ca le rugby, nos valeurs humaines.

Pour m’amuser, je jouerais derriere. Apres, le poste. Je ne sais pas. Centre ou ailier. J’y ai joue quand j’etais plus petit, et puis les mecs qui ont marque le rugby etaient plus des ailiers que des deuxieme ligne. Si l’on crois ailier, il faut affirmer a Jonah Lomu, au centre a O’Driscoll. C’est des mecs qui marquent le rugby de un empreinte.

De prendre du joie. C’est la base de votre sport. Et aussi de se fabriquer des souvenirs pour pouvoir en raconter et se rappeler ces moments, ainsi, ne que dalle regretter. Ne point se prendre la tete a se fixer des objectifs et ne point se soucier des jugements.

Jonah Lomu, franchement. Il representait ce que chacun aimerait faire via un terrain de rugby : prendre le ballon, defoncer tout un chacun et aller marquer. C’etait d’une puissance, en vitesse, le premier mec qui traversait le terrain. C’etait un extra-terrestre, le gars qu’on avait vraiment envie d’observer jouer.

Pour l’equipe, c’est plus complexe, j’aimais un peu tout. J’aimais bien Toulouse, c’etait sa grande epoque, avec un jeu de mouvement agreable a voir. Il y avait aussi Clermont que j’aimais bien. C’etait les deux clubs que j’appreciais particulierement. Aujourd’hui, je les regarde d’un nouvelle ?il. Mais je dirais Clermont. C’est l’equipe, principalement une telle annee, qui est la plus agreable a voir jouer : ca va vite… Tout ce qu’on apprecie.

Je ne savais jamais trop. Rassurez-vous qu’il y a le rugby a l’heure actuelle parce que je ne sais nullement trop votre que j’aurais fera. J’aurais trouve 1 boulot mais je ne sais pas quoi. Peut-etre quelque chose qui ne m’aurait pas plu d’ailleurs.

C’est une chance, mine de rien, que le rugby nous permette de retarder l’echeance d’opter pour son metier. On a bien quelques annees sur nous pour preparer des formations, etre en immersion dans une entreprise, se renseigner davantage dans Divers jobs qu’a la fin d’une troisieme ou c’est complique d’opter pour sa voie.

Ca pourrait etre le tournoi de Tournon-sur-Rhone. C’est l’un des plus gros une region. Plusieurs stars viennent l’ensemble des annees, des membres de l’equipe de France, un ou 1 semaine. C’etait la journee aux autographes. On avait surpris Rougerie a l’epoque, Betsen. C’etait le tournoi a ne pas louper.